Accueil A la une Vente en gros des médicaments : Les pharmaciens grossistes répartiteurs montent au créneau

Vente en gros des médicaments : Les pharmaciens grossistes répartiteurs montent au créneau

Ces derniers, qui s’opposent à la mesure prévoyant l’application d’une TVA de 7% sur les ventes en gros de médicaments locaux et importés,ont décidé de suspendre leur activité

Le secteur de la santé va de mal en pis et poursuit sa chute libre. Cette fois-ci, ce sont les pharmaciens grossistes répartiteurs qui ont décidé de pousser un gros coup de gueule en débrayant pendant trois jours. Ces derniers sont entrés en grève depuis hier, suite à l’annonce d’une mesure prévoyant d’appliquer une TVA de 7% sur la vente en gros des médicaments locaux et importés. La profession, dont l’activité a déjà du mal à se remettre des répercussions économiques de la pandémie de la Covid-19, refusent obstinément, en effet, d’appliquer cette TVA qui risque de porter le coup de grâce à un secteur durement éprouvé par la crise.

Cette mesure, qui  n’est pas nouvelle, a été annoncée pour la première fois dans le cadre du projet de loi de finances de 2016 avant d’être abandonnée par la suite en raison non seulement de son lourd impact sur l’activité de pharmaciens grossistes répartiteurs qui assurent la distribution à plus de 2.000 officines mais de l’imprécision et du flou qui entourent, par ailleurs, les listes des médicaments concernés par cette TVA. L’application d’une telle mesure risque, par ailleurs, de créer un effet boule de neige en impactant l’équilibre financier de la Pharmacie centrale dont les grossistes répartiteurs sont les principaux clients. Celle-ci risquerait ainsi de perdre une grosse partie de son marché si ces derniers venaient à mettre la clé sous le paillasson.

Mais la menace ne pèse pas uniquement sur la Pharmacie centrale. L’éventuelle entrée en application de cette mesure, qui aura de surcroît un effet rétroactif (cette TVA concerne les médicaments qui ont été écoulés au cours des trois dernières années) et qui risque d’entraîner l’effondrement de l’activité des grossistes répartiteurs aura, en outre, des conséquences désastreuses sur l’approvisionnement des officines en médicaments vitaux et sur la santé des personnes malades et souffrant de pathologies chroniques qui seront privées de leurs médicaments.

Ouverte au dialogue, la chambre syndicale nationale des pharmaciens grossistes répartiteurs se dit prête aujourd’hui à négocier avec les ministères concernés pour trouver une issue à la crise. Dans le cas contraire, ils poursuivront la suspension de leur activité.

Charger plus d'articles
Charger plus par Imen Haouari
Charger plus dans A la une

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *